Les addictions: dommage collatéral du confinement (Moustique)

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L’atmosphère anxiogène due au confinement pousse à la consommation : alcool, anxiolitiques, drogues douces ou dures. Ce qui peut devenir un réel problème de société.

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« Pour le moment, la situation est plutôt stable, nous dit Bruno Valkeneers, porte-parole de Transit, centre d’accueil et d’hébergement d’urgence bruxellois spécialisé dans la prise en charge des personnes souffrant d’assuétudes aux drogues. On n’a pas d’augmentation soudaine d’arrivées au centre. A priori, il n’y a pas de pénurie de produits, mais si les mesures de confinement perdurent et sont renforcées, les effets pourraient se faire sentir d’ici une dizaine de jours ».

Transit s’occupe des personnes précarisées qui ont des problèmes d’addiction, soit « les grands oubliés du début de crise ». La question de l’origine des produits se pose aujourd’hui que les frontières ont été fermées. « On n’a aucune donnée sur le sujet – c’est une spécialité belge. Du coup, on a lancé une enquête en interne pour en savoir un peu plus. Où les toxicomanes trouvent-ils leurs produits ? C’est une étude empirique qui nous servira de base de travail ».

Car la pénurie de produit n’est pas forcément une bonne chose… « Il y a un risque réel de crises de manque. En ce qui concerne les opiacés, il y a des traitements de substitution pour stabiliser les patients, mais dans le cas de la cocaïne ou du crack, c’est surtout de la dépendance psychologique. Et on pourrait devoir faire face à de grosses crises qui s’ajouteraient à l’épidémie ». Les personnes qui travaillent chez Transit et dans d’autres centres d’accueils sont en première ligne. Et ils manquent eux aussi de masques et de matériel pour se protéger du Covid-19.

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Lire l’article / source : Les addictions: dommage collatéral du confinement (Moustique, 27/03/2020)

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