Plan Global de Sécurité et de Prévention (PGSP) de la Région de Bruxelles-Capitale

Le 2 février 2017, le Gouvernement bruxellois a approuvé son Plan global de sécurité et de prévention (PGSP), exerçant ainsi une des nouvelles compétences régionales issue de la sixième réforme de l’état.

Le PGSP s’articule autour de 10 thématiques :

  • 1) Atteinte à l’intégrité de la personne ;
  • 2) Polarisation et radicalisation ;
  • 3) Drogues et assuétudes ;
  • 4) La traite et le trafic des êtres humains ;
  • 5) Atteinte aux biens ;
  • 6) Mobilité et sécurité routière ;
  • 7) Environnement et incivilités ;
  • 8) Criminalité financière et cybercriminalité ;
  • 9) Criminalité organisée et trafic de biens frauduleux ;
  • 10) Gestion de crise et résilience.

En matière de drogues et d’assuétude, le PGSP entend favoriser une approche qui relève avant tout de la santé publique. Afin de viser la complémentarité de tous les acteurs, la politique en la matière sera davantage globale et intégrée ; elle se focalisera d’une part sur les usagers et la demande par des programmes de prévention et, d’autre part, sur l’offre, le commerce, la production et la vente.

La prévention s’inscrit dans la perspective suivante : il s’agit de prévenir les consommations
problématiques par la sensibilisation, la détection, l’orientation et l’accompagnement d’individus à risque de présenter ou ayant présenté une problématique d’assuétudes aux drogues, par uneapproche individuelle et/ou collective participant à des solutions durables. Cette démarche
d’intervention précoce nécessite une approche globale (qui embrasse l’individu concerné, son
contexte de vie et les substances en cause), cohérente, positive (axée sur les bienfaits des
changements de comportements) et continue au sein de laquelle l’intervention ponctuelle et
répressive est considérée comme le dernier recours.

En matière d’usagers et de personnes à risque, les piliers essentiels de ce volet sont la prévention, la détection et l’intervention précoce, la réduction des risques, le soin, la postcure et l’intégration sociale. Ils devront être développés de manière équivalente au sein d’un cadre de soins intégrés et de continuité des soins. Dans ce contexte, on prêtera une attention particulière aux approches dites de « bas seuil ».

Il prévoit en outre la création d’un centre intégré à très bas seuil d’accès (sans condition, anonymat, gratuité des services, accueil 24h/24, 7j/7, accueil spécifique destiné aux femmes), qui permettra la combinaison des services et des approches. (cfr Bruxelles: Un centre régional pour les assuétudes d’ici 2019)