09.10.20 Communiqué de presse de Transit asbl : La police ne finance pas une salle de shoot

Communiqué de presse | [Vendredi 9 octobre 2020], dans les colonnes de la Dernière Heure Les Sports, Vincent De Wolf (bourgmestre d’Etterbeek) fait part d’une interpellation qu’il adressera à l’attention du Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort. Selon l’article, le bourgmestre pressent un « hold-up régional » de 5.000.000 d’euros destinés à financer une « salle de shoot ». Ce climat de suspicion pourrait nuire à notre institution [Transit asbl] et à ses bénéficiaires. Une mise au point s’impose.

Transit asbl a effectivement obtenu une subvention régionale de 5.000.000 d’euros mais cette dernière est exclusivement destinée à financer la construction d’un Centre Intégré (C.I.) de soins en assuétudes qui abritera trois partenaires : l’asbl Transit, le Projet Lama et Médecins du Monde. Il verra le jour en 2025 à l’initiative de la Région de Bruxelles-Capitale dans le cadre du Plan Global de Sécurité et de Prévention. Ce budget a fait l’objet d’un vote au gouvernement et est inscrit aux comptes de l’asbl, dont Vincent de Wolf est par ailleurs membre de l’assemblée générale.

Le Centre Intégré proposera un panel de neuf projets s’inscrivant dans un continuum de soins. Il fonctionnera dans une logique de promotion de la santé et permettra d’augmenter la capacité d’accueil et de logement des publics évoqués. Il est une innovation tant il va doter la Région de Bruxelles-Capitale d’un dispositif adapté capable de prendre en considération et d’agir sur l’ensemble des facteurs de vulnérabilité des bénéficiaires, tel que recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé. Les professionnels de la santé sont unanimes à cet égard : agir sur les déterminants de la santé (socio-économiques, culturels, etc.) est une stratégie gagnante. Elle permet d’améliorer le bien-être et de réduire les dépenses en soins de santé.

Le Centre Intégré prévoit, parmi les 9 projets développés, l’ouverture d’un espace de consommation à moindre risque. Ce dispositif (il en existe une centaine de par le monde) est efficace, éprouvé et fonctionne comme un portail vers le soin. Il ne s’agit ni d’une « salle de shoot », ni d’un lieu de facilitation de l’usage de drogues.  Il est un lieu sécurisé, supervisé et encadré par une équipe pluridisciplinaire. Il constitue une alternative concrète à l’errance en rue et permet de réduire considérablement certaines nuisances publiques. Nous sommes à mille lieues des représentations pouvant jaillir à l’évocation de l’ouverture d’une salle de shoot.

Le Centre Intégré est bien un projet régional global, totalement indépendant du souhait de la Ville de Bruxelles d’ouvrir une salle de consommation à moindre risque, telle qu’existant à Liège depuis deux ans. Il répond aux défis contemporains liés aux évolutions de la société, aux crises sanitaires, à la précarité. Il est source d’espoir et de perspectives pour un mieux-être des populations fragilisées.

Transit asbl a une mission de prise en charge des personnes précarisées cumulant de nombreux facteurs de vulnérabilité, dont la dépendance aux drogues légales et illégales. Nous accueillons ce public depuis plus de 25 ans, 7J/7 – 24h/24, lui offrant un accompagnement psycho-social, de l’hébergement, des repas, des solutions de logement temporaire et à plus long terme, … Nous oeuvrons pour un mieux-être des populations en errance, parce qu’ils ont fondamentalement le Droit à la santé, le Droit à un traitement digne et humain.

Dès lors, lorsqu’un article de presse fait mention de supposées malversations, mêlant confusion et désinformation, impliquant notre institution, il est fondamental de faire la clarté sur des propos qui en finalité pourraient nuire à l’accueil des populations les plus fragiles. En ces temps de crise sanitaire, ce serait un comble tant l’on sait les efforts, les risques aussi, consentis par l’ensemble des travailleurs sociaux pour donner un peu d’humanité aux plus démunis.

Source du communiqué / site web de l’asbl Transit

Article de presse de la DH


2 Comments

  1. Vous êtes gonflés, vous manipulez des toxicomanes pour obtenir votre fond de commerce. Je parie qu’en réalité vous avez déjà une liste de clients pour votre salle de shoot. En plus on peut sans mentir citer le personnel médical dans le pourcentage de gens ayant consommé de la drogue cette année. Si si j’en connais. Bande d’hypocrites planqués. On devrait vous obliger à la vendre en rue comme des délinquants la drogue que vous shootez dans vos victimes.

    • Les salles de consommation à moindre risques sont des dispositifs psycho-médico-sociaux, encadrés par des professionnels. En aucun cas, ils ne visent à encourager la consommation de drogues ou à maintenir les personnes dans leurs consommations problématiques. Au contraire, il s’agit d’un lieu d’accueil, d’écoute, d’orientation vers les soins…

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