Dans les rues des grandes villes, cet anxiolytique s’est imposé comme alternative à bas prix pour certains consommateurs de stupéfiants. L’Inami s’inquiète de voir des patients à qui on rembourse 21,5 fois la dose maximale. Le signe d’un shopping médical nourrissant le marché noir.
(…) Arrivé sur le marché belge en 2006, le Lyrica est un antiépileptique dont l’usage a fini par être élargi à d’autres pathologies. Il s’est ensuite popularisé en tant que solution contre les douleurs neuropathiques, puis plus récemment comme anxiolytique.
(…) Le phénomène de consommation problématique passe de moins en moins inaperçu en Belgique. Tandis que des pharmaciens se mettent à dénoncer des recours à de fausses prescriptions, des associations de terrain s’alarment de pratiques observées auprès de leurs publics.
(…) « Si on s’attaque à l’offre, on est dans la répression et ce n’est pas quelque chose qui fonctionne », plaide Kevin Moens, du projet Lama. « Sur le fond, la réponse est d’abord d’ordre structurel via le logement, l’accès aux droits, l’accueil. S’agissant de la dépendance, ce qu’il faudrait, c’est que le système permette de n’avoir qu’un prescripteur unique qui puisse correctement accompagner la consommation. » (…)
Lire l’article : Le Lyrica, la came de la rue financée par la Sécu (Le Soir, 25/02/2022)
Article avec, notamment, la participation de plusieurs associations membres de la FEDITO BXL : Le Projet Lama, Transit & Eurotox.