Philippe Close face aux fusillades: «Le tout-répressif ne marche pas, dépénalisons le cannabis» (Le Soir)

Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles propose d’enrayer la violence liée au trafic de stupéfiants en sortant le cannabis du code pénal. Philippe Close (PS) appelle à un grand débat national.

Vingt-deux fusillades depuis le début de l’année en Région bruxelloise. Souvent liées au trafic de drogues. Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, propose une piste qui risque de faire réagir : dépénaliser, voire légaliser, le cannabis. « Ayons un débat serein », suggère le socialiste. « Je suis convaincu qu’en sortant le cannabis du champ pénal, on peut se concentrer sur le trafic de drogues dures. »

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Que proposez-vous ?

J’appelle à un plan national drogues, qui mêle toutes les compétences. Les villes et les communes, parce que ce sont les acteurs de première ligne, les communautés et les Régions, qui sont notamment compétentes en prévention santé et sécurité et enfin le fédéral, avec les ministres de la Santé et de l’Intérieur. On doit arrêter de disperser ces moyens. Il y aura, à Bruxelles, le 26 septembre à l’Hôtel de Ville, un grand colloque international organisé par plusieurs associations qui s’occupent de toxico-dépendance. Par rapport au cannabis, aucune famille n’est à l’abri. Il se répand partout, dans les festivals, dans la ville. Je dis : faisons comme l’Allemagne, comme le Luxembourg, comme le Portugal, comme l’Espagne, comme les Pays-Bas… Ayons un débat serein. Ce n’est pas un produit qu’il faut promouvoir, mais un produit qu’il faut gérer.

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Lire la suite / source : Philippe Close face aux fusillades: «Le tout-répressif ne marche pas, dépénalisons le cannabis» (Le Soir, 18/07/2022)

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