Le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close assure que sans politique ambitieuse en matière de santé publique, Bruxelles et la Belgique ne résoudront pas leur problème de drogue. Il mise sur l’ouverture d’un centre de crise en partenariat avec le CHU Brugmann, où la police pourra à l’avenir rediriger les toxicomanes que l’on place actuellement en cellule de dégrisement en vue de leur proposer une trajectoire de soin. Et aussi sur l’ouverture rapide d’une seconde salle de consommation à Bruxelles. (…)
« Il faut une conférence interministérielle Santé qui réunisse tout le monde et où tout le monde travaille sur un plan. Car elle est partout, la drogue. Elle est dans toutes les grandes villes belges, mais elle est aussi dans les soirées de province et dans les bals populaires. Et qu’est-ce qu’on fait par rapport à ça ? On dit juste que ça n’existe pas. Or, il faut le courage de dire aux gens que la toxicomanie, c’est un problème qui existe dans nos sociétés depuis toujours, mais qui s’accentue. Comme il faut avoir le courage de dire à la population que cette problématique de toxicomanie, ça va être long, pénible, complexe. » Il ajoute : « Et coûteux. Mais il faut aussi avoir le courage d’interroger les spécialistes et de réfléchir avec eux à des solutions originales. » (…)
« Je suis prêt à ouvrir une deuxième salle de consommation et je n’attendrai pas 2027, comme on me l’annonce désormais, pour en avoir une deuxième. Les quartiers concernés le demandent. Je suis pour soutenir le projet régional mais il doit être accéléré, ce n’est pas possible d’attendre quatre ans pour qu’elle ouvre. » (…)
En parallèle, Philippe Close évoque un nouveau projet de « centre de crise » qui devrait voir le jour, espère-t-il, avant la fin de l’année, à son initiative. (…)
« Aujourd’hui, quand la police est confrontée à des problèmes de personnes en crise, on les amène au commissariat en chambre de dégrisement et ce n’est pas leur place. Et nous, nous avons la chance de gérer l’hôpital Brugmann à Bruxelles qui a une super expertise, qui a plus de 190 lits psychiatriques et qui possède déjà toute une branche “assuétudes”. Et donc je leur ai demandé de travailler sur un projet qu’ils doivent me remettre au mois de septembre pour vraiment proposer à la police de Bruxelles une collaboration sur la gestion de la toxicomanie. »
Lire l’article / source : Philippe Close : « Je suis prêt à ouvrir une deuxième salle de consommation à Bruxelles » (Le Soir, 25/08/2023)