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Midi de la féda bxl • L’accompagnement des personnes présentant un trouble lié à l’usage de substances illicites en médecine générale

9 avril à 12:00 - 13:00

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Live session - féda bxlMardi 9 avril 2024 de 12h à 12h45, à l’occasion d’un « midi de la féda bxl », Dre Lou Richelle a donné une présentation sur l’Accompagnement des personnes présentant un trouble lié à l’usage de substances illicites en médecine générale – État des lieux et pistes d’amélioration, qui fut l’objet de sa thèse de doctorat, récemment défendue à l’ULB en Faculté de Médecine.

Résumé

Introduction : Depuis la préhistoire, l’être humain cherche à altérer sa conscience. Avec le temps, cette consommation s’est diversifiée et multipliée au gré des évolutions historiques, culturelles et géopolitiques. A l’heure actuelle, la consommation de substances est un enjeu de santé publique important. En 2021, 296 millions de personnes consommaient des substances parmi lesquelles 39,5 millions avaient un trouble lié à l’usage de substances (TUS). Les personnes qui présentent un TUS sont souvent stigmatisées d’autant plus si elles consomment des substances illicites.

Objectifs : L’objectif principal de cette thèse fut de réfléchir à des pistes pour améliorer l’accompagnement des personnes ayant un trouble lié à l’usage de substances illicites (PTUSI) en médecine générale (MG). Pour ce faire, notre objectif secondaire a été de faire un état des lieux de la situation actuelle en médecine générale en Belgique francophone.

Matériel et Méthode : A l’aide de plusieurs études qualitatives par entretiens semi-dirigés et focus groups, d’une recherche-action, d’une étude interventionnelle et d’études quantitatives (étude transversale par questionnaire, analyse factorielle exploratoire, analyse de clusters), nous avons évalué la situation actuelle en médecine et en médecine générale en croisant différentes perspectives. Grâce à cette variété de méthodes, nous avons pu interroger des PTUSI, des étudiant·es en médecine, des assistant·es en MG, des médecins généralistes et d’autres professionnel·les de santé. Le besoin de formation ayant émergé dès le début de notre travail, nous avons dans ce cadre élaboré un dispositif pédagogique spécifique (Formation Assuétudes) et profité d’un dispositif pédagogique existant (PPC) que nous avons aménagé, pour évaluer leur impact sur l’évolution des attitudes des étudiant·es en médecine et des assistant·es en médecine
générale.

Résultats : Nos études ont montré qu’un phénomène de stigmatisation était encore bien présent en Belgique francophone. Nous avons en effet pu observer des stigmas sociaux perçus, des stigmas structurels et de l’auto-stigmatisation chez les PTUSI même après des années d’accompagnement. Les stigmas structurels avaient un impact sur les étudiant·es en médecine et leur volonté de s’engager dans cette clinique et d’accompagner ces patient·es. Plus d’un quart des étudiant·es en médecine de dernière année (27,6 %) présentaient des attitudes très stéréotypées et moralistes. La moitié des étudiant·es dont la plupart des futur·es MG- étaient toutefois peu enclins ou neutres par rapport aux stéréotypes et moralisme. Nous avons pu constater que ces attitudes étaient influencées par leur vécu personnel et professionnel par rapport aux substances et certaines caractéristiques sociodémographiques mais également par les modèles de rôle et les mentors qu’ils avaient côtoyé·es durant leur parcours d’apprentissage. Les deux projets testés dans le cadre de cette thèse, même s’ils impliquaient un nombre limité de personnes semblaient montrer des effets positifs, notamment au niveau de leur identité professionnelle en construction.

Conclusion : Cette thèse a permis d’explorer les freins et les leviers à un accompagnement adéquat des PTUSI en médecine générale dès le début du cursus de médecine. La stigmatisation semble encore à l’heure actuelle avoir un impact important même si nous avons pu identifier une génération de jeunes (futur·es) MG désirant plus d’inclusivité en médecine. Les principaux leviers pour améliorer l’accompagnement en médecine générale identifiés sont : un travail sur les stigmas structurels et le langage de l’addiction, des sensibilisations et formations itératives et variées dès le début du cursus médical et une meilleure reconnaissance et valorisation de cette pratique.

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Détails

Date :
9 avril
Heure :
12:00 - 13:00
Prix :
Free
Catégorie d’Évènement:
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Organisateur

féda bxl asbl
Phone
02 514 12 60
E-mail
contact@fedabxl.be
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