Cette rubrique épingle des articles à lire ailleurs : il s’agit de notre revue de presse / revue de web.
En 2022, 1 Belge sur 4 a pris au moins un psychotrope
Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke et le SPF Santé publique lancent aujourd’hui, lundi 18 septembre 2023, une campagne de sensibilisation à destination des professionnels de la santé, notamment les médecins généralistes, les pharmaciens et les psychologues, afin de freiner la consommation inquiétante des médicaments psychotropes dans notre pays et d’évoluer ensemble vers un usage plus adéquat de ce type de traitements.
La consommation de psychotropes en Belgique, tels que les antidépresseurs, benzodiazépines, antipsychotiques et psychostimulants est alarmante. Ces traitements psychotropes ne sont pas toujours adaptés aux besoins des patients, sont souvent prolongés de manière injustifiée, sont peu suivis et rarement remis en question. (suite…)
Insécurité à la gare du Midi : d’après l’Asbl Transit, “la répression, ça ne fait qu’aggraver la situation” (BX1)
Alors que l’insécurité autour de la gare du Midi a été pointée du doigt cet été, plusieurs opérations ont été alors organisées par le fédéral afin de déloger les sans-abris et les consommateurs de drogue. Bruno Valkeneers, porte-parole de l’ASBL Transit, Bruno Valkeneers était l’invité du 12h30.
Revoir l’interview / source : Insécurité à la gare du Midi : d’après l’Asbl Transit, “la répression, ça ne fait qu’aggraver la situation” (BX1, 11/09/2023)
Podcast • La génération Z consomme-t-elle plus de drogues que les générations précédentes ? (RTBF)
Selon l’Observatoire européen des drogues, le cannabis reste de loin la drogue illicite la plus consommée en Europe. La cocaïne arrive en deuxième position même si les niveaux de modes de consommation diffèrent considérablement d’un pays à l’autre. La MDMA, drogue synthétique, est aussi l’une des plus consommées dans l’Union européenne. Généralement, elle est associée à des modes de consommation épisodiques dans le milieu festif.
Et la génération Z dans tout ça ? Quel rapport les jeunes de moins de 25 ans entretiennent-ils avec ces substances ?
Dans cet épisode du podcast « Zoomer ! La génération Z au micro », de jeunes adultes racontent les effets qu’ils recherchent, les trips métaphysiques mais aussi les descentes, les craintes et parfois l’addiction. L’Observatoire européen des drogues nous dira aussi si cette génération consomme plus de drogues illicites que les précédentes.
Écouter le podcast : La génération Z consomme-t-elle plus de drogues que les générations précédentes ? (RTBF, 12/09/2023)
Versus – Toxicomanie : comment la gérer en ville ? (BX1)
Depuis plusieurs semaines, des associations et des riverains dénoncent les trafics de drogue dans leur quartiers, surtout au centre de Bruxelles. Que peuvent faire les pouvoirs publics ? Faut-il plus de contrôles et de répression, et surtout plus d’aide et d’accompagnement ? Cette question était au centre de l’émission Versus du mercredi 6 septembre 2023. Le secteur spécialisé en matière de drogues et d’addictions était représenté par Kris Meurant, de l’asbl Transit.
Revoir l’émission du 6 septembre 2023 : Toxicomanie : comment la gérer en ville ? (Versus – BX1)
Drogues et politiques, le bal des hypocrites ? (LN24)
L’émission « Il faut qu’on parle » (LN24) a abordé la question suivante, mercredi 6 septembre 2023 : « Drogues et politiques, le bal des hypocrites ? »
Source /revoir l’émission : Drogues et politiques, le bal des hypocrites ? (LN24, 6/9/2023)
« Légalisons le cannabis en Belgique », propose le vice-Premier ministre Pierre-Yves Dermagne (RTBF)
Le vice-Premier ministre PS, Pierre-Yves Dermagne, estime dans une interview accordée au journal L’Avenir jeudi, qu’il faut en finir avec la prohibition et que l’État doit encadrer la vente de cannabis.
Interrogé sur des réformes qui permettraient de mieux affecter les moyens consacrés à la police et à la justice, Pierre-Yves Dermagne estime qu’une réforme s’impose: « on doit envisager la légalisation du cannabis en Belgique. Cela n’a plus aucun sens de continuer de poursuivre, d’arrêter et de mettre en prison des personnes dans des affaires liées à la consommation ou à la vente de cannabis. Il faut purement et simplement légaliser le cannabis et organiser sa vente, comme l’Allemagne est en train de le décider ».
« Cela n’a plus de sens d’utiliser les moyens de nos forces de police et de la justice pour du cannabis. Il y a des formes de criminalité bien plus graves et plus impactantes pour la vie en société. Concentrons les moyens de la police et de la justice sur toute une série de comportements qui sont délétères« , poursuit Pierre-Yves Dermagne.
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Lire l’article / source : « Légalisons le cannabis en Belgique », propose le vice-Premier ministre Pierre-Yves Dermagne (RTBF)
Où sont passées les personnes vulnérables de la gare du Midi ? (La Libre)
Par Binta Liebmann Diallo, infirmière sociale
À la gare du Midi le nettoyage social a été un succès et une question cruciale se pose : où sont passées les personnes vulnérables qui s’y trouvaient jusqu’au matin du 26/08/2023 ? La misère a-t-elle disparu ?
Alors que les services sociaux de la ville tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme face à la précarité grandissante à Bruxelles, la réponse semble davantage sécuritaire que solidaire. Tout en reconnaissant dans de beaux discours le besoin d’action sociale, on n’a déployé que la “solution” policière.
(…)
Où sont-elles maintenant ?
Il est essentiel de se poser des questions. Les personnes en situation de précarité sont-elles les seules à consommer des drogues ? Pourquoi ceux qui consomment ailleurs, à l’abri des regards, ne sont-ils pas inquiétés ? Les incivilités autour de la gare et dans nos quartiers sont-elles l’apanage des plus démunis ? La réponse est clairement non.
Alors que drogue et alcool sont répandus dans toute la société, on les prend comme prétextes pour opprimer et dominer les plus visibles et vulnérables.
Est-ce vraiment à eux et elles de porter la responsabilité des maux de notre société ? Doit-on les pousser encore plus loin de nos regards et les enfoncer dans leurs difficultés par des opérations “coup de poing” ?
Non la misère n’est pas belle à voir. Devons nous la cacher ?
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Lire la carte blanche publiée dans La Libre: Où sont passées les personnes vulnérables de la gare du Midi ? (29/08/2023)
Crack et cocaïne : pourquoi deux drogues si proches sont-elles traitées si différemment dans la sphère publique ? (The Conversation)
Dans un article pour “The Conversation”, la chercheuse Marie Jauffret-Roustide analyse les traitements différents dans les discours publics de la cocaïne, drogue perçue comme « festive », et du crack, associé à la marginalité alors qu’il s’agit également… de cocaïne.
Depuis le début du XXe siècle, la cocaïne est souvent associée à des imaginaires liés à la sociabilité, la fête, et la vie nocturne.
Le crack n’est rien d’autre qu’un dérivé de la cocaïne, à laquelle on ajoute du bicarbonate ou de l’ammoniaque pour le consommer par inhalation. Son image est pourtant tout autre : « contrairement aux descriptions des consommateurs de cocaïne, qui dépeignent des publics issus des classes sociales favorisées blanches », « les usagers de crack sont le plus souvent traités comme un groupe anonyme ».
Dans un article pour The Conversation, Marie Jauffret-Roustide, chercheuse à l’INSERM, revient sur la façon dont la cocaïne et le crack sont traités dans les débats publics. Elle aborde également la manière dont ces discours se traduisent sur le plan des politiques publiques et leurs conséquences pour les consommateurs de crack auprès desquels elle a travaillé.
Lire l’article / source : Crack et cocaïne : pourquoi deux drogues si proches sont-elles traitées si différemment dans la sphère publique ? (The Conversation, 19/07/2023)
Philippe Close : « Je suis prêt à ouvrir une deuxième salle de consommation à Bruxelles » (Le Soir)
Le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close assure que sans politique ambitieuse en matière de santé publique, Bruxelles et la Belgique ne résoudront pas leur problème de drogue. Il mise sur l’ouverture d’un centre de crise en partenariat avec le CHU Brugmann, où la police pourra à l’avenir rediriger les toxicomanes que l’on place actuellement en cellule de dégrisement en vue de leur proposer une trajectoire de soin. Et aussi sur l’ouverture rapide d’une seconde salle de consommation à Bruxelles. (…)
« Il faut une conférence interministérielle Santé qui réunisse tout le monde et où tout le monde travaille sur un plan. Car elle est partout, la drogue. Elle est dans toutes les grandes villes belges, mais elle est aussi dans les soirées de province et dans les bals populaires. Et qu’est-ce qu’on fait par rapport à ça ? On dit juste que ça n’existe pas. Or, il faut le courage de dire aux gens que la toxicomanie, c’est un problème qui existe dans nos sociétés depuis toujours, mais qui s’accentue. Comme il faut avoir le courage de dire à la population que cette problématique de toxicomanie, ça va être long, pénible, complexe. » Il ajoute : « Et coûteux. Mais il faut aussi avoir le courage d’interroger les spécialistes et de réfléchir avec eux à des solutions originales. » (…)
« Je suis prêt à ouvrir une deuxième salle de consommation et je n’attendrai pas 2027, comme on me l’annonce désormais, pour en avoir une deuxième. Les quartiers concernés le demandent. Je suis pour soutenir le projet régional mais il doit être accéléré, ce n’est pas possible d’attendre quatre ans pour qu’elle ouvre. » (…)
En parallèle, Philippe Close évoque un nouveau projet de « centre de crise » qui devrait voir le jour, espère-t-il, avant la fin de l’année, à son initiative. (…)
« Aujourd’hui, quand la police est confrontée à des problèmes de personnes en crise, on les amène au commissariat en chambre de dégrisement et ce n’est pas leur place. Et nous, nous avons la chance de gérer l’hôpital Brugmann à Bruxelles qui a une super expertise, qui a plus de 190 lits psychiatriques et qui possède déjà toute une branche “assuétudes”. Et donc je leur ai demandé de travailler sur un projet qu’ils doivent me remettre au mois de septembre pour vraiment proposer à la police de Bruxelles une collaboration sur la gestion de la toxicomanie. »
Lire l’article / source : Philippe Close : « Je suis prêt à ouvrir une deuxième salle de consommation à Bruxelles » (Le Soir, 25/08/2023)
SPF Santé publique : l’interdiction de vente d’alcool et de tabac aux mineurs est trop peu respectée
Depuis le début des vacances scolaires, le service “Inspection des produits de consommation” du SPF Santé publique mène une campagne de contrôle sur l’interdiction de vente d’alcool et des produits du tabac aux mineurs avec l’aide de 26 étudiants, tous mineurs d’âge, qui jouent aux clients mystères (Mystery shoppers). Les résultats provisoires sont déjà interpellants et soulèvent la question du respect de la loi en vigueur.
Les premiers résultats de cette campagne montrent que plus de 70% des détaillants ne respectent pas la limite d’âge lorsqu’ils vendent du tabac ou des e-cigarettes. On constate le plus grand nombre d’infractions dans les supermarchés et les stations-services (80%).
Concernant la vente d’alcool, l’interdiction de vendre des spiritueux (pour les -18 ans) n’est pas respectée dans 90% des cas. Pour la bière et le vin (-16 ans), le taux d’infraction est d’environ 80 %. Les établissements horeca et les stations-services sont les lieux où l’alcool est le plus facilement vendu aux mineurs (plus de 90% d’infractions constatées).
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Crack à Bruxelles : « La mafia de la drogue est un danger pour la démocratie » (Bruzz)
« Drugsgebruikers criminaliseren helpt niet en creëert alleen een nog veel grotere crisis.” Bruno Valkeneers weet als woordvoerder van Transit, een opvangcentrum voor drugsverslaafden, waarover hij spreekt. De recente berichten over crack in Brussel en drugsgeweld rond de stations raken hem. “De toestand is zorgwekkend. Niemand wil dit.”
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« Repressie tegen toxicomanie. Dat zal nooit werken. Het is een oud recept. Zeventig procent van ons publiek heeft geen vast adres. Leeft in kraakpanden, op de sofa bij vrienden of op straat. Wat bereik je door hen gerechtelijk te viseren? In het drugsplan van de federale overheid is nu blijkbaar sprake van boetes voor cocaïnegebruikers, tot 1.000 euro. De crackgebruikers die naar Transit komen, kunnen die niet betalen. Als ze uit de metrostations worden weggejaagd, zullen ze elders opduiken. Dat is een straatje zonder eind. Als de politie hard moet optreden, moet het tegen de internationale drugstrafiek zijn. Alleen zijn drugsverslaafden een veel makkelijker doelwit.
Maar vooral: dat soort maatregelen zal ons werk enorm bemoeilijken, want we zullen de verslaafden niet meer kunnen bereiken. Ze zullen zich verstoppen. Het zal tot drama’s leiden. »
Leese meer : Crack in Brussel: ‘Drugsmaffia is een gevaar voor de democratie’ (Bruzz, 22/08/2023)
Suisse : après Bâle, Zurich démarre un projet-pilote de vente régulée de cannabis dans les pharmacies (RTBF)
Depuis mardi, les participants au projet-pilote zurichois peuvent acheter cinq produits cannabiques bio de qualité suisse dans dix pharmacies, six clubs sociaux et dans le centre municipal d’information sur les drogues, indique la ville. Quatre autres produits viendront s’ajouter à cette offre dès l’automne. Jusqu’à présent, 1200 personnes âgées de 18 à 80 ans se sont inscrites pour participer au projet-pilote, dont 80% d’hommes. L’étude zurichoise doit durer trois ans. Elle se penche sur les effets d’une vente régulée de cannabis sur la consommation et la santé des participants. (…)
Lire l’article / source : Suisse : après Bâle, Zurich démarre un projet-pilote de vente régulée de cannabis dans les pharmacies (RTBF, 22/08/2023)