Bruxelles: Un centre régional pour les assuétudes d’ici 2019 (DH.be)

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La Région bruxelloise passe à la vitesse supérieure en matière de lutte contre les dépendances.

Ouvrir un centre d’accueil, d’accompagnement et de soin à destination des personnes accros aux drogues, aux médicaments ou à l’alcool, et y rassembler les différents types d’aides qui existent déjà aujourd’hui mais sont éparpillés dans différentes associations, telle est l’ambition à court terme de la Région bruxelloise, qui a fait de la lutte contre les dépendances une de ses priorités. La création de ce centre bruxellois intégrant l’ensemble des approches en matière de lutte contre les assuétudes sera une première en Belgique.

Après avoir hérité de nombreuses compétences en matière de prévention et de sécurité dans le cadre de la sixième réforme de l’État, la Région bruxelloise a travaillé, depuis un certain nombre de mois, sur l’élaboration d’un plan global de sécurité et de prévention pour la période 2016-2019. Un document stratégique qui doit déterminer la vision de la Région en termes de prévention et de sécurité pour les prochaines années.

Parmi les priorités fixées par le nouvel OIP Bruxelles Prévention et Sécurité (BPS) et que le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) présentera ce jeudi à la presse, les assuétudes occupent une place de premier choix. Le centre intégré régional devrait ainsi voir le jour avant la fin de la législature. L’ASBL Transit, qui est spécialisée dans l’accueil et l’hébergement des usagers de drogues, a été chargée de trouver le bâtiment adéquat.

“La Région nous a chargé de trouver le bâtiment. Idéalement, on aimerait bien une superficie de 2.000m2. Il faudra en effet que les différentes associations aient assez d’espace”, explique Julien Fanelli, coordinateur institutionnel de l’ASBL Transit. Outre Transit, les associations Médecins Du Monde et Projet Lama délégueront également un certain nombre de travailleurs dans le futur centre. “On est trois associations complémentaires. Transit dispose d’une équipe pluridisciplinaire, Projet Lama propose un suivi psycho-médico-social des toxicomanes et Médecins Du Monde mettra à disposition différents médecins, et pourquoi pas un gynécologue”, ajoute-t-il.

Le futur centre, qui devrait accueillir les toxicomanes de jour comme de nuit, disposera d’un certain nombre de lits. Les promoteurs du projet prévoient également la création d’un comptoir d’échange, le quatrième en Région bruxelloise après ceux de l’ASBL Dune (Saint-Gilles), Transit (Ville de Bruxelles) et Latitude Nord (Schaerbeek). “L’objectif est de mettre à disposition du matériel stérile, que ce soit des cuillères, des seringues ou mêmes des kits pour le crack”, explique Julien Fanelli.

Alors que la recherche du futur bâtiment bat son plein, Transit explique que celui-ci sera en tout cas situé dans une commune concernée par la problématique des drogues, et donc le long du Canal. “Cela n’a pas de sens d’ouvrir ce centre loin des publics concernés. On peut donc déjà dire que cela ne sera pas à Uccle, Woluwe-Saint-Pierre ou Boitsfort !”, indique L’ASBL.

Voilà en tout cas plusieurs années que la Région bruxelloise débloque davantage de moyens financiers pour traiter la problématique des assuétudes. Un enjeu de santé publique, mais également de sécurité et de prévention pour la capitale. “Il s’agit également pour les autorités régionales de répondre aux nuisances dans l’espace public”, constate Transit.

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