La consommation de crack à Bruxelles est qualifiée d’explosive par les autorités. Pour y mettre fin, il faut aussi lutter contre la précarité qui va crescendo.
(…) Le problème a une double origine. L’arrivée massive de la cocaïne en ville, bien sûr, en droite ligne du port d’Anvers. Mais aussi le développement d’une nouvelle précarité liée à la pandémie de coronavirus et à la crise énergétique. Sans oublier la crise de l’accueil, qui laisse sur le carreau de nombreux migrants. Tous ces rejetés du système viennent gonfler les rangs d’un public sans abri et sans perspectives, auquel la drogue promet un apaisement aussi vain que fugace. Dix ou quinze euros, quelques heures à faire la manche suffisent pour s’offrir une dose de crack. Les dealers ont tout prévu : ils le vendent comme un plat préparé.
Le remède à cette addiction paraît simple sur le papier. Puisque le crack est le compagnon de misère de la pauvreté, aménager la sortie de l’errance devrait résoudre le problème. Un toit, un boulot, une famille, des amis. Mais les chiffres sont d’un autre avis : entre 2020 et 2022, le nombre de sans-abri a crû de 19 % dans la capitale. Les vendeurs de crack font des affaires. (…)
Lire l’article : Un toit, un boulot, des amis… le crack n’est pas une fatalité (Le Soir, 24/01/2024)