#DIB2024 • Fusillades à Bruxelles : « Les réseaux de drogue fonctionnent comme des multinationales » (Le Vif)

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Juste interdire les drogues rend les trafiquants plus puissants, plus riches et plus efficaces. Repenser la politique drogues qui se résume souvent au volet sécuritaire devient urgent.

Mais la réponse sécuritaire sera-t-elle suffisante ? Pas sûr. Hasard du calendrier, la FEDA, Fédération bruxelloise des institutions spécialisées en matière de drogues et addictions, organise justement, ce lundi 19 février, une journée d’étude baptisée « Drugs in Brussels ». Des représentants des partis francophones, dont le bourgmestre PS de Bruxelles Philippe Close, participeront à cette journée. Une occasion pour les interpeller sur la nécessité d’amener les politiques drogues vers plus de cohérence et une reconnaissance de tous les acteurs concernés. Entretien avec Stéphane Leclercq, directeur de la FEDA.

(…) Au sein de notre fédération, on a des services qui travaillent en rue, en prison, en ligne sur Internet, dans les milieux festifs, dans des centres de soins, etc. Mais ces services sont saturés faute de moyens. On devrait pouvoir mettre davantage de programmes de préventions pour éviter que des gens tombent dans ces addictions qui sont aussi liées à l’alcool ou aux médicaments psychotropes. Par ailleurs, les consommateurs de drogues sont difficile d’accès, car la prohibition – et la stigmatisation qui y est liée – fait qu’ils n’osent pas en parler ou venir vers nos services. Beaucoup attendent des années avant d’oser demander de l’aide.

La prévention doit tourner autour d’un petit pourcent des budgets de politiques drogues. Le reste va à la sécurité, aux forces de l’ordre, aux douanes et aux soins. Et les appels à refinancer le volet sécuritaire se multiplient encore. Mais on n’entend aucun responsable politique appelant haut et fort à davantage financer la prévention et la promotion de la santé qui peut avoir de bons résultats avec les moyens adéquats. On parle souvent des publics précaires qui sont en rue, mais il y a aussi les publics invisibles qui consomment à la maison qui, parfois aussi, font appel à nos services mais qu’on ne peut pas toujours recevoir à temps. (…)

Lire la suite : Fusillades à Bruxelles : « Les réseaux de drogue fonctionnent comme des multinationales » (Le Vif, 16/02/2024)