Sciensano a publié son rapport annuel sur l’enregistrement TDI en Belgique (données de 2018), autrement dit, portant sur l’indicateur des demandes de traitement relatives à une consommation de drogues ou d’alcool (Treatment Demand Indicator ou TDI).
Éléments clés du rapport
- L’indicateur de la demande de traitement (TDI) enregistre en Belgique depuis 2011 les épisodes de traitement des personnes présentant un problème lié à une consommation de substances (alcool, substance illicite ou médicament).
- En 2018, près de 29500 épisodes de traitement ont été enregistrés dans la base de données TDI par plus de 200 unités de traitement à travers tout le pays. En outre, un tiers des épisodes sont transmis par une unité ambulatoire et deux tiers par une unité résidentielle (hospitalier ou non). La proportion des données rapportées par une unité ambulatoire a tendance à baisser depuis 2015 et la proportion rapportée par une structure hospitalière a tendance à augmenter. 62% des épisodes sont enregistrés dans une unité de traitement située en Flandre, 26% en Wallonie et 12% à Bruxelles.
- Près de 4 patients enregistrés sur 10 en 2018 ont débuté un traitement pour un problème lié à l’usage de substances pour la première fois de leur vie. Cette proportion a tendance à augmenter pour l’alcool et à baisser pour les autres substances.
- Les épisodes de traitement mentionnant l’alcool comme substance principale représentent environ 50% des épisodes enregistrés en 2018. Ensuite le cannabis avec 14% des épisodes de traitement est la deuxième substance principale la plus fréquemment à l’origine du traitement. La cocaïne suit comme troisième produit dans cette liste avec 12% des épi-sodes. Cette dernière est de plus en plus souvent citée, que ce soit comme substance principale ou substance secondaire depuis 2015. Par contre, les demandes de traitement pour l’héroïne sont en baisse depuis 2015 et ne concernent plus que 8% du nombre total des épisodes de traitement.
- Le vieillissement de la population en traitement, toutes substances principales confondues, est significatif. L’augmentation globale de l’âge moyen est de 0,5 ans entre 2015 et 2018. Celle-ci atteint plus de 2 ans pour les patients en traitement pour les stimulants autres que la cocaïne, 1,5 ans pour les patients en traitement pour le cannabis ou les opiacés et 1 an pour ceux traités pour la cocaïne.
- Les femmes ne représentent globalement qu’un peu moins d’un patient sur trois mais on peut observer une augmentation de cette proportion, surtout parmi les patients en traitement pour le cannabis et l’alcool.
- Les données montrent également une baisse de la proportion des personnes en traitement présentant une situation sociale défavorable en terme de logement, d’emploi ou de niveau d’éducation.