Les congés pénitentiaires prolongés (CPP), un risque de « précarisation organisée » ? (Le Soir)

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Au-delà des critiques portant sur leur côté réactif face à la crise de surpopulation, les congés pénitentiaires prolongés (CPP) sont-ils de véritables cadeaux pour les détenus ? Si on imagine aisément que purger sa peine hors de prison sonne dans un bon nombre de cas comme une bouffée d’air frais, dans d’autres cas de figure, la chose semble plus complexe.

Dans le secteur de la santé et du social, des voix commencent ainsi à s’élever pour sonner l’alerte. Kris Meurant, président de la Fidex (Fédération bruxelloise des institutions pour détenus et ex-détenus) et par ailleurs directeur du pôle psychosocial au sein de l’ASBL Transit (spécialisée dans l’accompagnement des assuétudes) n’y va pas par quatre chemins : « Tout le secteur du soutien aux détenus a toujours défendu l’idée “tout est mieux que la prison”. Mais maintenant, c’est “tout mieux que la prison, sauf les congés pénitentiaires prolongés (CPP)”. »

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Lire l’article : Les congés pénitentiaires prolongés (CPP), un risque de « précarisation organisée » ? (Le Soir, 11/12/2024)

Complément d’information (12/12/2024) : nous avons été informés qu’une solution pour assurer la continuité des traitements des personnes concernées par un CPP a été proposée par la Direction générale des Établissements pénitentiaires (DG EPI). Le détenu en CPP part avec son traitement pour 48 h. S’il n’a pas les moyens de l’obtenir à l’extérieur, il peut se présenter à « sa » prison pour obtenir son traitement pour 1 semaine et ce, chaque semaine. Concernant les médicaments « à risque » comme la méthadone par exemple, ceux-ci ne pourront être fournis que pour une durée de 3 jours. L’intéressé pourra se présenter chaque 3 jours pour obtenir son traitement.