Christian Raes, commissaire à la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles, collabore au projet Gate depuis sa création, en mai 2022. Il estime aujourd’hui qu’il faut démultiplier ces dispositifs à Bruxelles, à l’image de Barcelone, qui compte neuf salles.
“C’est une autre approche qui correspond à un besoin criant pour une ville comme Bruxelles. Il ne faut pas se voiler la face. Il existe des scènes de consommation dans l’espace public qui sont assez anxiogènes pour les citoyens lambda : les riverains, les usagers du métro, les parents qui conduisent leurs enfants à l’école…”
Le bourgmestre de Bruxelles (Philippe Close, PS) a fait preuve de courage politique en décidant d’ouvrir une structure qui propose un trajet de soins socio-sanitaires à des toxicomanes particulièrement précarisés, un public qui vit d’expédients et n’est pas en ordre administrativement, estime le commissaire. “J’ai pris conscience de tout ça en découvrant le projet Gate et j’en suis devenu partisan. Si on me demande aujourd’hui mon avis de policier, je pense que c’est bien de démultiplier les salles de consommation, comme à Barcelone, où il y en a neuf.”
C’est du “win-win”, poursuit le commissaire Raes. “Il s’agit de mettre un terme à la consommation à ciel ouvert tout en mettant en place une technique d’accroche de ce public cible très précis. Je trouve ça responsable comme démarche, même si ce n’est pas populaire.”
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Lire l’article : Salles de consommation de drogue à moindre risque : “Au départ, comme policier, j’étais sceptique. J’ai complètement changé d’avis” (La Libre, 5/8/2024)