Dans le cadre de la plate-forme iDA (information sur les Drogues et l’Alcool) asbl, une campagne d’information sur la législation en matière de vente d’alcool aux mineurs, à destination des commerçants, est en cours de diffusion. Pour rappel, iDA est un coupole nationale regroupant les FEDITO wallonne et bruxelloise ainsi que leur homologue flamand du VAD. Après une campagne auprès de la grande distribution, c’est maintenant via les pouvoirs locaux (communes, services de prévention,…) que les petits commerces seront touchés via la diffusion de supports de sensibilisation et d’information.
Bref rappel de la législation :
La vente d’alcool aux mineurs est fortement limitée. Un amendement (Moniteur Belge du 31/12/09) impose des limites d’âge précises pour la vente et le service de boissons alcoolisées aux jeunes. L’amendement dit en substance ce qui suit : « Il est interdit de vendre, de servir ou d’offrir toute boisson ou produit ayant un titre alcoométrique acquis supérieur à 0,5 % vol. aux jeunes de moins de seize ans ». Par ailleurs, comme le rappelle la loi du 28 décembre 1983, il est toujours interdit de vendre, offrir ou servir des boissons spiritueuses à des mineurs ; les alcools dits « forts » (vodka, whisky, breezers, rhum, etc.) sont donc interdits en dessous de 18 ans.
Dès lors, lorsque quelqu’un veut acheter de l’alcool, il doit pouvoir prouver avoir plus de 16 ans (ou de 18 ans pour les spiritueux).
Certains arguments de Santé pour cette interdiction :
Il n’est pas ici question de lister de manière exhaustive les conséquences en termes de santé d’une consommation inadaptée d’alcool chez les plus jeunes, en voici cependant quelques-unes :
- Le cerveau des enfants et des adolescents est encore en développement. L’alcool perturbe la croissance et diminue les capacités d’apprentissage et de mémorisation.
- Les enfants et les jeunes sont plus vulnérables aux effets de l’alcool que les adultes. Leur foie n’est pas encore capable d’éliminer l’alcool de manière efficace. Par conséquent, ils en ressentent les effets plus fortement que les adultes. Les intoxications aigues sont plus fréquentes et risquées.
- Les accidents et les comportements sexuels à risque chez les jeunes sont aussi plus fréquents sous l’influence de l’alcool.
- Plus une personne commence à boire de l’alcool tôt, plus il est probable qu’il développe un problème à l’âge adulte. 40% des enfants qui ont bu de l’alcool avant leur treizième anniversaire développent un problème d’alcool plus tard.
Sensibiliser les acteurs concernés :
L’application de cette loi nécessite un changement de mentalité et l’engagement de tous : jeunes, parents, commerces, le secteur de la distribution, les acteurs locaux, …
A cette fin, différents supports sont diffusés afin de sensibiliser tous les acteurs de la chaine.
Sont disponibles :
- Des autocollants que les commerçants peuvent apposer en évidence sur leur porte d’entrée, leur caisse, …
- Une affiche d’information format A2 qui peut être placée en évidence à tout endroit où se vend de l’alcool : commerce, bar d’un club sportif ou d’asbl, …
- Une « carte d’instruction » à utiliser par les acteurs locaux de la commune pour sensibiliser les commerçants, à laisser aux commerçants. Cette carte reprend de manière brève les fondamentaux de la législation, de ses motifs, et l’attitude que le commerçant peut adopter.
Ces supports ciblant les commerçants sont gratuits. Vous pouvez les commander via un simple courriel ou par appel téléphonique : 02/514 12 60 – courriel : info(@)ida-fr.be
D’autres supports de sensibilisation sont disponibles et peuvent être utilisés en complémentarité des supports proposés dans le cadre de cette campagne.
- « « l’Effectomètre »« (PDF) ne vise pas les commerçants mais s’adresse directement aux jeunes de 15 à 25 ans. Il aborde la thématique de façon plus ludique, avec un graphisme adapté. Il peut être laissé dans des associations, mouvements de jeunesse, clubs de sports, … que les mineurs fréquentent et peut être utilisé par des adultes en relation avec eux régulièrement (éducateurs, responsables de maisons de jeunes, professeurs,…
Nous pensons en effet que ce type d’interdiction est mieux appliqué s’il est compris par les jeunes, et « l’effectomètre » peut aider à cette compréhension par les informations qu’il contient.
Cette campagne est financée par le Fonds fédérale du lutte contre les assuétudes.