La question des salles de consommation à moindre risque a longuement été évoquée mercredi 28 septembre lors de l’assemblée de la commission santé du parlement bruxellois (COCOM).
Le sujet a été mis à l’ordre du jour suite à l’interpellation du député Alain Maron aux ministres Guy Vanhengel et Didier Gosuin, membres de la COCOM chargés, entre autres, de la Politique de la Santé.
Pour rappel, au niveau fédéral, un projet de loi a été déposé par le Député-Bourgmestre Willy Demeyer pour permettre l’émergence de salles de consommation à moindre risques en Belgique. En effet, le cadre réglementaire actuel, reposant sur la loi de 1921, ne permet pas à ce genre de dispositif socio-sanitaire d’exister.
Depuis, la Commission justice et la Commission santé de la Chambre étudient le projet de loi. Celui-ci a par ailleurs reçu le soutien du secteur spécialisé, ainsi qu’un avis favorable de l’Académie Royale de Médecine de Belgique. Même certaines voix au sein de la police, du moins celle du Commissaire de la Zone de Police Bruxelles-Ouest, soulignent l’intérêt des salles de consommation à moindre risque.
Parallèlement, la Conférence Interministérielle de Santé Publique a décidé de se pencher en profondeur sur la question, et ce notamment grâce au vif intérêt exprimé par les cabinets bruxellois compétents. Aujourd’hui en effet, au niveau régional, il existe un contexte favorable et un consensus politique bruxellois qui soutient l’ouverture de SCMR. Il suffirait de peu de chose pour permettre leur développement et ainsi rencontrer les besoins des usagers les plus précaires et fragilisés.
D’après certains néanmoins, le projet nécessite toujours un aménagement de la loi fédérale de 1921.
La question sera donc débattue lors de la prochaine conférence interministérielle sur les politiques drogues qui se tiendra le 24 octobre prochain.
Nous espérons que le niveau fédéral sera décidé à avancer sur ce dossier, à l’heure ou Paris ouvre sa première salle de consommation à moindre risque et que les pays proches de la Belgique (Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg, mais aussi en Suisse,…) les ont implémentées dans leurs politiques de santé publique depuis des dizaines d’années déjà, non sans évaluation.
Crédit photo : SCMR de Luxembourg – Abrigado (CNDS asbl)