Cannabis: pour ou contre des coffee shops à Bruxelles? (Moustique)

Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, a relancé l’idée de dépénaliser l’usage du cannabis. Il a même été plus loin en suggérant que les autorités contrôlent la distribution de la drogue “douce”.

En Région bruxelloise, depuis le début de l’année 2022, il y a eu, au moins, 22 fusillades et une dizaine d’incidents impliquant des armes blanches dont un mortel. Ces violences graves sont liées la plupart du temps au trafic de drogues. Dans ce contexte, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles a proposé une piste de solution: dépénaliser, voire légaliser le cannabis. “Je suis convaincu qu’en sortant le cannabis du champ pénal, on peut se concentrer sur le trafic de drogues dures”, a-t-il justifié. Il s’agirait, entre autres, de réallouer des effectifs policiers et judiciaires à la lutte contre le trafic qui engendre des ­violences parfois extrêmes: celui de la cocaïne. Cette activité criminelle gangrène une partie de notre pays. Si Bruxelles connaît des fusillades, ce sont carrément des grenades qui explosent à Anvers. En 2021, 89,5 tonnes de cocaïne ont été saisies dans le port anversois. Pour 50 euros le gramme à 20 % de pureté, cela représente une valeur marchande de… 22 milliards d’euros. Dix fois plus que le budget de toutes les ­polices du royaume… De quoi rendre nerveux les doigts sur les détentes ou les goupilles. Mais surtout, le trafic de cocaïne ne semble pas pouvoir être endigué. Les saisies de 2021 sont de 36 % plus impor­tantes que celles de 2020. Elles représentent le double de celles d’il y a cinq ans.

À la lumière de ces éléments, la réaffectation d’un maximum de forces policières au combat contre la poudre blanche semble être une priorité nationale. La suggestion de Philippe Close paraît être de bon sens. Tout comme celle de contrôler la distribution du ­cannabis.

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Lire l’article / source : Cannabis: pour ou contre des coffee shops à Bruxelles? (Moustique,  2/8/2022)