Carte blanche : la santé, une marchandise ?
Ce jeudi 7 avril, syndicats, mutuelles, ONG, ainsi que d’autres acteurs de la santé, dénoncent la marchandisation des soins de santé en Europe et dans le monde. Rassemblés autour du CNCD et la Plateforme Santé-Solidarité des actions se tiendront aujourd’hui à Bruxelles. A cette occasion, une carte blanche dont la FEDITO BXL asbl est également signataire a été publiée sur le site du journal Le Soir : « La santé, une marchandise? »
« Les soins de santé publics coûtent plus chers ou sont moins bien gérés que les soins de santé délivrés par des entités privées commerciales ». (…)
En appliquant une réduction des dépenses publiques en santé couplée à une libéralisation progressive du secteur, de nombreux pays européens réitèrent une recette qui a déjà prouvé son inefficacité dans les pays en développement. (…)
La plupart des pays européens évoluent vers un système de plus en plus commercial et cela sous les effets conjugués des mesures d’austérité et de libéralisation. (…) La commercialisation y induit une logique de rentabilité qui met notamment la pression sur le personnel de santé, censé travailler plus vite avec moins de moyens et dès lors de moins en moins capable de prodiguer des soins de qualité (…).
Il est donc essentiel de rappeler à nos dirigeants belges et européens que les mécanismes de commercialisation que sont les mesures d’austérité et les accords de commerce portent atteinte à notre droit à la santé, que ce soit au Nord ou au Sud de la planète. Seuls des systèmes de santé forts et solidaires peuvent offrir des soins de qualité à toutes et tous. Pour cela, nous exigeons un financement public suffisant des systèmes de santé, une régulation forte des acteurs privés, l’inclusion des acteurs de la société civile dans la définition et la mise en œuvre des politiques de santé, la cohérence de nos politiques commerciales avec le droit à la santé et enfin le renforcement des systèmes de santé des pays en développement via la solidarité internationale.